Historique
2500 BC | Déjà les Egyptiens utilisaient le froid pour traiter des blessures et l’inflammation. |
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400 BC | Période de la Grèce antique. Hippocrate documente l’utilisation de la cryothérapie. |
170 AD | Galen décrit l’utilisation de la cryothérapie comme modalité thérapeutique à Rome. |
Début années ’60 | Suite aux études de Grant et Hayden, la cryothérapie devient une partie importante de la médecine physique et du sport. |
Description
Caractéristiques | Modalité physique caractérisée par un transfert d’énergie par convection, conduction ou évaporation. Le refroidissement des tissus peut être accompli, entre autres, par massage à la glace, enveloppements froids (en anglais cold packs), pulvérisation d’un produit froid (en anglais Ice Spray), ou immersion dans de l’eau froide ou glacée. |
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Mode d’action | Les principes physiques de la conduction, de la convection et de l’évaporation causent un refroidissement tissulaire, qui entraîne les réactions physiologiques suivantes : vasoconstriction, ralentissement du métabolisme cellulaire, vasodilatation réflexe, inhibition des terminaisons nerveuses sensorielles et augmentation de la viscosité sanguine. |
Effets thérapeutiques | En physiothérapie, les principaux problèmes traités par cryothérapie comprennent notamment la douleur, l’inflammation, les spasmes musculaires et l’œdème. |
Légende
La modalité devrait être utilisée pour traiter cette pathologie | |
La modalité pourrait être utilisée pour traiter cette pathologie | |
La modalité est peu ou pas pertinente à utiliser pour cette pathologie | |
La modalité est contre-indiquée pour cette pathologie | |
Évidences contradictoires ou insuffisantes pour se prononcer | |
Information à venir : Évidences en cours d’analyse |
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Maladies du système musculo-squelettique |
Affections des tissus mous | Entorse de cheville | |
Autres | Post-arthroscopie du genou |
Contre-indications / précautions
Contre-indications | Explications | Sources |
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1. Hypersensibilité au froid (Raynaud, cryoglobulonémie, hémoglobinurie) | Raynaud: Risque de vasospasme et donc de formation de thrombus, avec ischémie et nécrose des tissus.
Cryoglobulonémie: Risque d’ischémie et nécrose tissulaire. Hémoglobinurie: Risque d’hématurie suite à la cryothérapie. |
1 |
2. Plaie chronique | Retarde le processus de guérison, diminue la perfusion tissulaire et augmente les chances d’infection. | 1 |
3. Trouble circulatoire | Contre-indication locale
Risque d’hypoxie, ou de thrombose. |
1 |
4. Trouble cognitif ou de communication | Le patient doit pouvoir se complier aux directives, surtout pour l’utilisation de cryothérapie à domicile. | 1 |
5. TVP/thrombus/embolie | Risque de détachement du caillot et donc risque de causer une embolie. | 1 |
6. Urticaire au froid | Risque de développer une réaction locale anormale avec érythème, oedème et démangeaison. Dans les cas plus sévères, il peut y avoir une réaction histaminergique généralisée. | 1 |
7. Nerfs superficiels en régénération | Risque de diminuer la circulation et le métabolisme au point de retarder la régénération. | 1 |
Précautions | Explications | Sources |
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1. Hypertension/Cardiopathie | Risque d’augmenter la pression artérielle si la modalité est appliquée sur une grande surface, à cause de la vasoconstriction. Il faut monitorer la TA chez le sujet hypertendu, et cesser l’application si la TA augmente. | 1 |
2. Infection | L’hypothermie diminue la défense contre les infections. Éviter d’appliquer la cryothérapie sur une grande surface. Sinon monitorer la température de la personne. La vasoconstriction dans une région infectée peut aussi diminuer la réponse immunitaire. | 1 |
3. Trouble sensoriel | Il faut être prudent et vérifier l’état de la peau souvent durant l’application. Utiliser une modalité avec dosimétrie à risque minimal d’engelure. | 1 |
4. Hémorragie (ou saignement actif à risque) | La cryothérapie appliquée sur une grande surface pourrait engendrer une hypothermie nuisant au mécanisme plaquettaire de coagulation. | 1 |
- Houghton, P. E., Nussbaum, E.L., Hoens, A.L. (2010). Contraindications and Precautions: An Evidence-Based Approach to Clinical Decision Making in Physical Therapy. Physiotherapy Canada, 62(5), 1-80.