Fin années 1800 | D’Arsonval observe que des courants électromagnétiques de haute fréquence (> 10 000 Hz) produisent le réchauffement des tissus sans contraction musculaire. |
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1907 | Nagelschmidt utilise le terme «diathermie», dérivé du grec, pour décrire ces courants électromagnétiques de haute fréquence qui produisent le réchauffement tissulaire. |
1920 et + | Développement des diathermies à ondes courtes et commercialisation du produit. |
Caractéristiques | Modalité électromagnétique caractérisée par l’émission d’une onde de 11 mètres de haute fréquence (27,12 MHz) qui crée un champ électromagnétique. La diathermie peut être appliquée selon deux modes (continu ou pulsé) avec effets physiologiques différents et selon deux méthodes (à l’aide d’un condensateur ou par induction). En mode pulsé, les effets sont non thermiques, tandis qu’en mode continu, les effets sont thermiques. Les paramètres comme la longueur d’onde, la puissance d’émission, la fréquence et la durée des ondes pulsées sont préprogrammés dans l’appareil. Le thérapeute peut ajuster l’intensité de l’appareil de façon à ce qu’il puisse produire une sensation de chaleur confortable chez le patient. |
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Mode d’action | Les effets thermiques résultent du champ électromagnétique créé par l’onde à oscillation extrêmement rapide de la diathermie, qui fait osciller les molécules tissulaires à la même fréquence que l’onde. Cela cause de la friction et génère par le fait même une chaleur profonde (de 2 à 5 cm, selon la méthode). Les effets athermiques seraient causés par la synthèse de protéines et la production d’ATP. Toutefois, ces effets restent encore à prouver. |
Effets thérapeutiques | En physiothérapie, les principaux problèmes traités par diathermie à ondes courtes sont les contractures, la douleur et les lésions musculo-squelettiques. |
Légende
La modalité devrait être utilisée pour traiter cette pathologie | |
La modalité pourrait être utilisée pour traiter cette pathologie | |
La modalité est peu ou pas pertinente à utiliser pour cette pathologie | |
La modalité est contre-indiquée pour cette pathologie | |
Évidences contradictoires ou insuffisantes pour se prononcer | |
Information à venir : Évidences en cours d’analyse |
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Maladies du système musculo-squelettique |
Arthroses | Gonarthrose | |
Contre-indications | Explications | Sources |
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1. Grossesse | Contre-indication locale
Risque d’affecter le développement et la croissance du fœtus. Risque de déclencher des contractions utérines précoces. Absence de connaissance des effets de la modalité dans la région périnéale pendant la grossesse. |
1 |
2. Hémorragie (ou risque) | Risque de favoriser le saignement à cause de la vasodilatation et de l’augmentation de la circulation sanguine. | 1 |
3. Infection | Contre-indication locale
L’infection risque de s’étendre |
1 |
4. Inflammation | Contre-indication locale
Risque d’augmenter le processus inflammatoire et la douleur |
1 |
5. Maladie de la peau (ex: eczéma) | Contre-indication locale
La chaleur peut exacerber l’intensité et l’étendue des lésions cutanés. |
1 |
6. Malignité/
néoplasie |
Contre-indication locale
Risque de dissémination des métastases. Risque d’augmentation de la croissance tumorale. |
1 |
7. Peau fragilisée par radiothérapie | Contre-indication locale
Pourrait stimuler la croissance de cellules malignes restantes. |
1 |
8. Tissus adipeux en abondance | Le tissu adipeux retient la chaleur, et l’intensité du champ électrique est plus forte près de la source. Ceci augmente le risque de brûlure. | 1 |
9. Trouble circulatoire | Le risque de brûlure est augmenté car le système vasculaire n’arrive pas à dissiper la chaleur. | 1 |
10. Trouble cognitif ou de communication | Augmentation du risque de blessure pour le patient. L’opinion, le jugement et le comportement du patient doivent être connus pour intervenir sécuritairement. | 1 |
11. Trouble sensoriel | Contre-indication locale
Risque que le patient ne sente pas adéquatement le courant, ce qui augmente les risques de brûlure. |
1 |
12. Tuberculose | Contre-indication locale
L’infection risque de s’étendre. |
1 |
13. TVP/thrombus/embolie | Le thrombus risquerait de se déplacer dans la circulation sanguine. | 1 |
14. Implant électronique | Contre-indication locale
Risque d’interférence avec le fonctionnement normal de l’implant. |
1 |
15. Implant métallique | Les métaux sont polarisés dans un champ électromagnétique et distorsionne alors le champ électrique. Même si le métal lui même ne chauffe pas, les brulûres de tissus mous peuvent arriver résultant de l’intensification du champ électrique. | 1 |
16. Implant plastique ou ciment | Ces implants sont affectés par les courants électromagnétiques. De plus, les matériaux de plastique en général sont affectés par la haute température. | 1 |
17. Région cervicale ant./sinus carotidien | Risque de stimulation du nerf vague, du nerf phrénique, des muscles pharyngiens ou des sinus carotidiens. | 1 |
18. Organes reproducteurs | Nécessite une formation spécialisée, les effets de la stimulation électrique sur la gamétogenèse ne sont pas connus. | 1 |
19. Poitrine, région cardiaque | Risque d’affecter la fonction cardiaque normale. | 1 |
20. Yeux | Les risques de traiter cette partie du corps ne sont pas connus. | 1 |
Précautions | Explications | Sources |
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1. Cardiopathie | Risque que le cœur ait du mal à compenser la demande métabolique élevée. | 1 |
2. Peau endommagée ou à risque | La chaleur peut exacerber l’intensité et l’étendue des lésions cutanés. | 1 |
3. Plaie chronique | La chaleur peut exacerber l’intensité et l’étendue des lésions cutanés. | 1 |
4. Plaque épiphysaire active | Risque de nuire à la croissance osseuse. | 1 |
- Houghton, P. E., Nussbaum, E.L., Hoens, A.L. (2010). Contraindications and Precautions: An Evidence-Based Approach to Clinical Decision Making in Physical Therapy. Physiotherapy Canada, 62(5), 1-80.